La Foi et le Courage de Saint Valentin: De la Lupercalia à la Fête des Amoureux
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La Foi et le Courage de Saint Valentin: De la Lupercalia à la Fête des Amoureux
L'empereur Claude II fut si touché par la foi et la générosité de Valentin qu'il ne put s'empêcher de le louer. Cependant, conscient que le prêtre avait refusé de lui obéir, il donna l'ordre qu'on le condamnât à mort. Le lendemain matin, on conduisit Valentin au supplice, où, avec courage et constance, il fit une prière à Dieu et reçut la couronne de martyre. Ainsi s'acheva la vie de saint Valentin, et son souvenir est toujours vénéré par les chrétiens du monde entier. Valentin conclut en disant que si l'empereur acceptait de se convertir, il serait entouré de fidèles serviteurs, et que cette religion lui assurerait la gloire et l'immortalité. Mais l'empereur ne voulut pas l'écouter et se mit à le menacer, disant qu'il avait blasphémé contre les dieux, et que sa vie était en danger. Valentin répondit alors qu'il était prêt à mourir plutôt que de renier sa foi et de se soumettre aux dieux païens. Il ajouta que s'il devait mourir, ce serait pour la vérité et que sa mort serait un témoignage de la foi chrétienne. Cependant, le philosophe continua à parler, expliquant et démontrant les avantages de sa doctrine. La foule était de plus en plus convaincue par ses mots. Cependant, Calpurnius, se sentant menacé par cette nouvelle religion, tenta d'y mettre fin. Il prit le jeune homme par le bras et l'emmena loin du palais. Mais l'empereur, qui avait écouté attentivement les paroles du philosophe, décida de l'écouter encore. Claude, craignant que ces paroles n'excitassent quelque trouble ou quelque sédition dans la ville, abandonna le Martyr au préfet, qui le mit à l'heure même entre les mains du juge Astérius, pour être examiné et châtié comme un sacrilège. Celui-ci fit d'abord conduire le prisonnier en sa maison. Lorsque Valentin y entra, il éleva son coeur au ciel, et pria Dieu qu'il lui plût d'éclairer ceux qui marchaient dans les ténèbres de la gentilité, en leur faisant connaître Jésus-Christ la vraie lumière du monde. Astérius était très intéressé par les paroles de Valentin, et lui demanda comment il pouvait être si sûr que Jésus-Christ était la vraie lumière. Valentin répondit que c'était la seule lumière qui pouvait éclairer les âmes des hommes. Astérius décida alors de mettre sa déclaration à l'épreuve. Il présenta à Valentin sa fille adoptive, qui était aveugle depuis deux ans, et lui demanda de la guérir pour prouver que Jésus-Christ était la lumière et le Dieu. Valentin mit alors la main sur les yeux de l'enfant et pria pour que Jésus-Christ, la vraie lumière, éclaire cette petite servante. A ces paroles, elle reçut aussitôt la vue, et Astérius et sa femme, se jetant aux pieds de leur bienfaiteur, le supplièrent, puisqu'ils avaient obtenu par sa faveur la connaissance de Jésus-Christ, de leur dire ce qu'ils devaient faire pour se sauver. Le Saint leur commanda de briser toutes les idoles qu'ils avaient, de jeûner trois jours, de pardonner à tous ceux qui les avaient offensés, et enfin de se faire baptiser, leur assurant que, par ce moyen, ils seraient sauvés. Astérius fit tout ce qui lui avait été commandé, délivra les chrétiens qu'il tenait prisonniers, et fut baptisé avec toute sa famille, qui était composée de quarante-six personnes. L'empereur, averti de ce changement, craignit quelque sédition dans Rome, et, par raison d'Etat, il fit prendre Astérius et tous ceux qui avaient été baptisés, puis les fit mettre à mort par diverses sortes de tourments. Pour Valentin, le père et le maître de ces bienheureux enfants et disciples, après avoir été longtemps en une étroite prison, il fut battu et brisé avec des bâtons noueux ; enfin, l'an 268, le 14 février, il fut décapité sur la voie Flaminienne, où, depuis, le pape Jean Ier fit bâtir une église sous son invocation près du Ponte-Mole. Cette église ayant été ruinée, le pape Théodose en dédia une nouvelle, dont il ne reste plus de traces non plus. La porte appelée plus tard du Peuple portait anciennement le nom du saint Martyr. On garde la plus grande partie de ses reliques dans l'église de Sainte-Praxède. Les autres furent apportées en France, en l'église Saint-Pierre de Melun-sur-Seine, mais elles ne s'y trouvent plus aujourd'hui. Il est également mentionné par les Pères de l'Église, parmi lesquels sont cités saint Ambroise, saint Cyrille de Jérusalem, saint Augustin, saint Jérôme, saint Chrysostome et bien d'autres. Un culte spécial à Saint Valentin a commencé à se développer à partir du Moyen Âge, ainsi que des traditions associées à une journée de fête des amoureux qui s'est répandue dans toute l'Europe. Par ailleurs, Saint Valentin est également associé à l'amour et aux célébrations de la Saint-Valentin. Dans certaines cultures, il est considéré comme le patron des fiancés et des amoureux, et sa fête se célèbre le 14 février. Cette journée est souvent associée à des présents, des fleurs et des cartes d'amour. Les couples s'offrent des cadeaux comme des bijoux, des chocolats ou des confiseries pour célébrer l'amour et l'affection qu'ils se portent. Plusieurs siècles après sa mort, Valentin fut canonisé en l'honneur de son sacrifice pour l'amour. La fête de la Saint-Valentin fut instituée pour contrer la Lupercalia, fête païenne donné le jour de la fertilité et dédiée à Lupercus, dieu des troupeaux et des bergers, et Junon, protectrice des femmes et du mariage romain. L'événement le plus marquant de ces réjouissances était la course des Luperques : des hommes mi-nus poursuivaient des femmes et les frappaient avec des lanières de peau de bouc, les coups reçus assurant fécondité et grossesse heureuse à celles-ci. Une autre origine est attribuée aux festivités de la Saint-Valentin. On prétendait en effet que, sous certains climats, les oiseaux s'appariaient pour la belle saison prochaine, à la Saint-Valentin, comme il est reçu qu'en d'autres pays plus froids ils s'apparient à la Saint-Joseph. Prenant exemple sur eux, les hommes auraient trouvé ce jour propice à la déclaration amoureuse. Dans les anciens calendriers, à une époque où les devoirs de la vie civile se confondaient avec ceux de la vie religieuse, chaque jour y était marqué par un signe qui parlait immédiatement aux yeux des initiés. C'est ainsi que la Saint-Valentin était marquée par un soleil dans la main du saint, ou par un gaufrier : un soleil, parce qu'il était censé reprendre sa force à cette époque, qui est à peu près celle des Quatre-Temps du printemps, et que les fleurs les plus précoces (amandiers, noisetiers, etc.) commencent à se montrer dans une partie de l'Europe ; un gaufrier, pour annoncer les réjouissances de Carnaval.